Hard days

Un manteau de cuir toujours bien repassé, seul souvenir de son pere disparu trop tôt, des pompes jamais dégueulasse, lui qui détestait la boue et autres conneries de ce genre, César était ce qu'on appelle un maniaque de la propreté, surtout en ce qui concerne son corps et ses vetements.
et dans les jours qui vont suivre, il risque bien de se salir les mains....


César était un jeune étudiant qui s'appraitait a effectuer sa deuxieme année de licence en langues étrangeres. Il avait assez peu d'amis, trait de caractere hérité de son pere. Son pere, en voila un sujet qu'il ne fallait jamais aborder devant lui sous peine de repartir sans touts ses dents.
La seule personne au monde à avoir réussi à évoquer le sujet, et étant saine et sauv, était Julian, magnifique rousse toute de feu dont le regard trahissait ses sautes d'humeurs. Comme tous les garçons tétus et machos , César ne s'avouerait jamais les sentiments qu'il nourissait pour ce regard bleu azur, cette longue chevelure piquant les yeux, ces jambes taillées dans le marbre...Nan il avait bien autre chose a faire, d'autres conneries à perpétrer avec Rico.

Rico, le filou du duo, le poseur cool qui ne disait jamais un mot sur ses états d'ame mais qui ne se privait pas pour commenter , pertinament de surcroit, ceux des autres, était en retard, trop, cela n'était pas dans ses habitudes. Lui aussi était un maniaque, un maniaque du temps qui s'ecoule, il ne supportait pas le retard, un type un peu stressé. Que se passait t'il??? César n'aimait pas vraiment cela, l'imprévu. Pourquoi lui avait t'il donné rdv à cette heure tardive ^de la nuit (ou tôt de la matinée)???Pourquoi se sentait t'il en danger???

Il se sentait épié, tel une proie sentant venir son heure...Il s'arreta de respirer pour capter le moindre son trahisant la présence d'un possible étrangé.
Une odeur bizarre, assez peu charmante, comme un tas de rats crevés, ça sentait l'embrouille...

César -"putain mais qu'est ce qu'il fout, on creve de froid et de trouille ici" pensait t'il intérieurement, "une tite clope pour se réchauffer et je me casse, quel plan foireux"

César fit tomber sa clope malencontreusement, la ramassa...tachée de sang!!!!
César, le souffle coupé, remonta le filt de sang, de plus en plus gros, de plus en plus sale, une situation terrifiante et excitante

-"putain mais what the fuck, ya eu un accident ici ou quoi???et pas de réseau portable bien sur, on se croirait dans un mauvais slasher"...

Il ne croyait pas si bien dire en tombant sur le cadavre de Rico...(la suite au prochain numéro^^)

FLASH BACK

4 juillet 1968: la fête battait son plein dans le quartier populaire de Deadwood, un patelin au nord est de Boston.
Pourtant , parmi la fanfare millitaire manquait un homme, un père de famille aimé, un héros de guerre, un héros tout cour pour Julian, la petite rousse flamboyante qui faisait un drôle d'effet sur César, le petit italien du quartier, le "rital" selon ce petit con de anthony walgrey. La terreur du quartier, qui se plaisait à martyriser la rouquine et le "gominé", mais son souffre douleur favori était ce "négro", ce sous homme nommé Rico, qui accompagnait tout le temps le dénommé César...des enfantillages aux yeux des adultes, de tristes drames qui se couvent et éclateront 20 ans plus tard...

Le père de Julian fut emporté dans un accident de la route, lui qui avait survécu à la Corée...Les vieux papys croulant qui autrefois lui servirent de commandant étaient autour d'une bièrre fraiche, se ressasant leurs mémoires de guerre...le jeune Matt n'était plus...Mais d'ici la fin de journée une autre famille serait en deuil...

Rico et César, le duo inséparable, toujours chapardeurs et turbulents, mais doués d'un sourire trahissant leur sincérité, démolissaient le salon de Belinda, la mère de Rico, occupée à s'attrister devant les flash infos relatant le meurtre vil et cruel d'un "nègre":
-"Encore un règlement de comptes entre singes, voilà ce que va penser la police de Boston, plutôt intéréssée par les tonneaux de bourbon à vider ce soir..."
Rico demanda naivement ce qu'était un "nègre"
Belinda répondit en choissisant ses mots: "c'est le terme que les blancs utillisent pour nous désigner en nous insultant , seulement parce que euh...ils sont jaloux de notre bronzage mon chéri..."
Rico lui répondit que ni César, ni le père de César, le très affable Guiseppe, ne leur parlaient en ces termes, ce qui était vrai, cette famille étant un modèle de bonté malgré un certain tic sur la propreté...
-"oui mon chou, ils ne sont pas comme cet enflure de Walgrey..."

Charlie Walgrey , le grand père de Michael, un ancien flic de New York, un vieux de la vieille, un dinosaure qui a tout vu, ou plutôt tout fait subir à ses "suspects" préférés, les moins pâles généralement...Il avait pris un peu de trop de plaisir dans ses investigations , finissant par être muté à Boston. Maintenant c'était l'age de la retraite, il ne pouvait plus autant bouger...Il léguait alors l'héritage de la haine à son fils Anthony et son petit fils Michael, le résultat dépassant ses espérances...
Anthony était en retard à cette heure ci, le vioc ne supportait pas cela , cela n'était pas tolérable chez lui...Que se passait t'il donc en cette journée particulière pour tout américain ? Pourtant à première vue tout était normal, lui devant une bonne Bud, Michael martyrisant le rital et le "bronzé"...

Michael justement regardait en secret le duo accompagné de la nouvelle orpheline , cette gamine aux cheveux du diable...cette gamine à la beautée troublante...Pourquoi fallait t'il qu'elle fasse foirer son plan???
Que se disaient t'ils???



Rico et César avaient tenu compagnie à la petite gamine, ils lui servaient de garde rapprochée contre les malotrus se moquant de sa condition tristement acquise... cela semblait la toucher au plus haut point.
-"merci les garçons pour cette journée, tiens César , ma maman donne ça à ton pere et te dis de le saluer...c'est vrai qu'il est gentil ton père...Et toi Rico c'est pas ce soir qu'il revient le tient??
-"si et d'ailleur ma mère veut vous inviter toi et ta mere"
-"je...je ne pense pas...ma mère est pas tres gaie en ce moment alors je préfère rester avec elle..."
-"l'invitation tient toujours, quand tu veux!!" dirent en choeur les garçons...

Quand ils rentrèrent en quatrième vitesse chez Belinda, n'oubliant pas de saloper la pelouse et bousculer le chien de la voisine, ils trouvèrent une Belinda effondrée devant la télévision, révélant enfin l'identité du mort: Ricardo Honey sr.
César coura en larmes à la porte de son père, tout deux appelant à l'aide les voisins...
Tous se réunirent pour tenir éveillée Belinda suffocante devant la révélation de l'auteur de cet acte de haine pure, et tous les spectateurs furent horrifiés de découvrir que l'image du mal incarné n'était qu'un visage famillé: celui de Anthony Walgrey...


bientôt la suite...

Cruelle ironie du sort
Qui l'eut cru, qui aurait sérieusement cru que le roi de la tchatche, l'empereur des démêleurs de magouilles , et autres joyeuses apellations...Qui aurait cru que Rico se serait fait enterrer exactement 20 ans après la crémation funéraire de son père???
Qui arait cru que ce duo impayable, inséparable soi disant, qui aurait cru à la dissolution du couple rico-césar????


Depuis 3 jours César ne dormait plus de peur de resubir en rêves la vision cauchemardesque du corps déchiqueté de son frere spirituel...
Son cerveau bouillait, un véritable magma en fusion qui n'allait pas tarder à exploser à la prochaine question de ce flic taciturne qui le toisait ironiquement
-"Alors comme ça ton pote t'a donné rdv a miniuit sans raisons valables?? Allez c'était quoi, un rdv amoureux? une confidence de PD peut etre..."
BANG, un coup de point américain suffisait pour lui faire comprendre que ce connard était allé trop loin. Le résultat? un coquard pour lui , une peine de prison pour César devant le regard médusé de Julian
Mais grace à elle , témoin involontaire de la scène, son témoignage permit à notre héros sucseptible de n'en prendre que pour 3 mois ...Ces 3 mois prendraient effets d'ici 2 jours, Julian ayant décidé de l'y emmener directement, d'éviter le bus rempli de taulards récidivistes, de ripoux en tout genre sortis d'un mauvais polar...

2 jours pour percer ce mystere, cela ne serait pas de la tarte, mais César savait que d'ici 3 mois passés il n'aurait plus aucune chance de retrouver le meurtier. Faire confiance à la police? hors de question , pas apres l'altercation musclée avec l'officier chargé de l'enquete, le lieutenant Murdock.

Murdock, la seule pourriture du quartier encore ami avec la momie . La momie, c'était évidemment le mort vivant Charlie Walgrey, ce dinosaure réac qui applaudissait l'évènement avec fierté!!!
-"Si seulement je savais à qui je dois envoyer des fleurs, ton Pere en serait fier" disait t'il à son petit fils venu lui rendre visite. Le fils Walgrey s'était rendu célèbre pour le meurtre du père de Rico...bien que cela lui ait couté la vie, Charlie n'y prenait pas particulièrement attention, sinon pour déclarer sa flamme à la bravoure de son fils passé à la chaise
-"ah ça, il a fallu qu'il tombe sur un zélé démocrate, comme si l'amérique devait appartenir aux nègres...pourquoi pas les jaunes et les rouges coco tant qu'on y est, on croit rêver..."

Murdock assistait, las, aux mêmes discours déchainés de papy Walgrey, il se sentait obligé....il lui avait sauvé la vie plus jeune tout de même...il avait décidé de son plein gré, en reconnaissance de dettes, de devenir son apprentit, de calquer son humeur et ses pensées...avec un succès mitigé...comment lui annoncer qu'il héritait de l'enquête sur le "nègre"???
Et aussi comment allait réagir cette brute épaisse , ce goliath en puissance qu'était Michael Walgrey??? surtout qu'il avait tous les défauts susceptibles de le présenter suspect number one...un taulard récidiviste, ayant déja envoyé un collègue "bronzé" à l'hosto, alcoolique notoire...
De toute évidence il fallait feinter...
-"Salut Mikey , eh beh ça fait une paye qu'on se voit plus, tu deviens quoi??"
-"toujours pareil, le chomdu, pas d'allocs, obligé de vivre avec mon vieux, scuse 'pa, toute façon tant que tu vois pas d'allaince à mon doigt, j'ai encore une raison de vivre eh eh!!"
-"ouais c'est pas comme si je me sentais visé hein ducon!! Moi au moins je sais faire des oeufs brouillés..."
-"ouais bah en parlant d'oeufs tu commence à casser les notres alors à part papoter gonzesses, tu veux quoi?!"
Aie, la situation se tendait déja, Murdock se devait de trouver une échappatoire
-"eh bien, tu vois mon gros, moi j'ai un uniforme et un boulotqui va avec, alors je rempli le mien, je veille à votre sécurité"
-"pas besoin, on est pas des nègres " répondèrent t'ils en rigolant
-"ouais, vous faites allusion à ce gamin...alors ça raconte quoi dans le coin?"

Le dialogue de sourd qui s'ensuivit ne donna aucun indice précis ...si ce n'est l'atttitude peu ordinaire de Michael, Murdock s'attendant à ce qu'il pique une crise...pas qu'il se repli sur lui même..très intriguant.
Murdock reparti donc bredouille, la queue entre les jambes, des questions plein la tête quand il recroisa furtivement ce jeune gominé de la derniere fois, qui lui avait filé une rouste bien sévère...
Décidé à en savoir plus sur ce mome, il le suivait. Et compris qu'en fait il retournait sur ses pas chez les Walgrey....

Murdock se souvenait de ce gamin effronté, ce petit rital teigneux à qui il devait son semi coquard sur la pogne...il décidé de le suivre...il sentait arriver un mauvais coup

...

César avait comme les mains en feu: impossible de les tenirs en place...sa langue agissait de même, impossible de garder le silence, il hurlait la nuit dans ses cauchemars, mais paradoxalement ne pouvait se confier à personne, excepté julian, la seule qui ait partagé son amitié avec rico, la seule à avoir compris le lien indestructible qui les unissait , elle qui comprenait pourtant à peine le lien l'unissant à ce vengeur romanesque...
Il toqua trois fois à la porte des Walgrey, sans suite...il commença à rebrousser chemin quand instictivement il sentit qu'il devait défoncer cette foutue porte, walgrey n'étant pas du genre à pioncer la télé allumée à fond...il donna un grand coup de pied et fut de suite acceuilli par le genou du toujours aussi charmant Michael Walgrey
-"alors petit con on entre par effraction, et si je disais ça à ta chere maman??!" hurla t'il en lui assénant un coup de poingt dans le bide...Il le traina de force jusqu'au salon et l'attacha avec des menottes aux barreaux de la fenêtre...
-"Qui sait que tu es là??" demanda calmement le dinosaure
-"personne et je le jure sur ma chienne de vie"
_"amen, je te crois, t'es pas assez con pour annoncer à ta rouquine que tu défonce des portes chez tes voisins de palier hein??"
-" DIS NOUS PLUTÔT CE QUE TU VOULAIS! YA RIEN A VOLER ICI TOQUARD DE RITAL!"hurla michael
-"silence mike, je crois qu'il essaye de parler alors cesse d'imiter un concert de métal ok?"
César repris ses esprits calmement et se souvint de sa quête...
-"je suis là pour rico, vous savez quelque chose que je ne sais pas, pourquoi il est mort, vous le savez et j'en ai la preuve ici même"
il sortit de sa poche intérieur un morceau de papier :" césar, michael m'a donné rdv demain soir à minuit à la station, il dit qu'il veut regler un probleme calmement, je le sens pas viens avec moi, au cas ou...ne dis rien à julian..."

C'était un coup de bluff évident, et qui marchait plutot bien...
-"le fils de pute! il avait promis de rien cafter, putain d'enfoiré, si il été pas déja mort je..."
-"qu'est ce que c'est ces conneries mon petit tu donne des rdv à des bronzés maintenant??!" claironné la momie
-"la ferme le vioc"
-" DIS DONC petit con, comment tu ose me parler sur ce ton, je veux savoir TOUT DE SUITE ce que tu voulais faire avec ce black!!"

Michael détourna son regard de César pour le diriger vers son grand pere, avec une charge de haine à faire pâlir le diable en personne...les choses ne tournaient pas rond dans la tête de mike, c'était évident depuis son enfance, mais cela risquait de devenir dramatiqye dans peu de temps...
-"qu'est ce qu'il t'a dit d'autre??! répond bordel il a balancé quoi???!!" gueulait un mike incontrollable, d'autant plus avec un cran d'arret à la main

César avait visé juste avec son bluff mais il allait encore devoir improviser pour se tirer d'affaires
"il...il a dit que c'était à propos de vos parents,comment ton pere s'est fait caner en taule"

Contre toute attente, le vieux anthony perdit son calme et assoma directement César
-"T'es dingue il allait tout révéler, on aurait peut etre sû à qui envoyer des fleurs pour nous avoir débarassé de l'autre tache!!"
-"ça ne te conçerne pas, et bientôt ça ne le conçernera plus..." il sortit un oreiller pour étouffer lentement ce fouineur...


Il était temps pour le témoin de la scène de se faire manifester...